C'est parti pour une croisière! Ce n'est pas remboursé par la sécu... et ça se voit: la cabine est spacieuse, immense même, puisqu'il n'y en a qu'une et qu'elle héberge tous les passagers.
Faisant fi du petit vent frais du matin, nous occupons l'avant du navire qui glisse entre les rives de la Charente. De multiples poissons sautent comme des dauphins devant l'étrave qui fend une eau calme et boueuse. Le pont transbordeur dépassé, les appareils photos mitraillent les cabanes de pêcheurs où attendent les carrelets vides.
La descente du fleuve est longue et sinueuse. Les vagues formées par notre passage balancent les bateaux de plaisance arrimés à leurs bouées. Les fortifications de la Charente se dévoilent lentement et la mer nous accueille dès que nous franchissons la ligne fictive Fouras-Port des Barques.
Déjà nous apercevons l'Ile Madame, l'Ile d'Aix, Fort Enet et fort Boyard, que nous allons contourner à quelques encablures seulement.
Le micro du capitaine crapouille de nombreuses explications, puis nous enjoint de réserver un restau, le service étant restreint en cette fin de saison. C'est ça ou le risque d'un pauvre sandwich. Il prend contact par téléphone et trouve heureusement quelques places à La Paillotte, sur l’Ile d’Aix. Ok, mon gars, on retient !
Après 2 heures de croisière, nous débarquons sur l'île à midi. Les estomacs (qui n'ont pas chaviré sur la mer calme) sont vides. Et tout le monde se précipite vers le restau pour avoir une bonne place et être servi rapidement.
Bizarre quand même ces autres restaurants ouverts mais sans touristes !!! Quand enfin nous nous asseyons en plein vent, les prix affichés sur la carte des vins et des menus provoquent des haut-le-cœur.
Colère de s’être fait enrhumer par le capitaine en cheville avec ce restau.
Vifs comme des sans-papiers chassés de La Jungle par les CRS, nous quittons nos fauteuils, pour trouver un autre lieu de ripailles.
Cela n’a pas gâché notre journée. Nous avons fait le plein dans un restau moins cher, et nous avons visité l’ île avec beaucoup de plaisir.
Salaud de capitaine quand même !!!