Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 21:16

Un Grand débat est organisé à Caromb. Pas question d’y aller, de retrouver des gens qui m’avaient tant fait souffrir, les lâcheurs, les agressifs et les neutres du côté de la mairie.

Et puis le défi a pris forme : personne ne m’empêcherait de m’y rendre, comme tout citoyen. Je dois y aller pour garder ma liberté.

Le soir venu, je me gare à proximité de la salle des fêtes, et me dirige vers l’entrée, avec appréhension. La foule est nombreuse ; je suis invité à m’asseoir où je veux. Je m’installe à la première table, où je ne connais personne.

Les participants ont tous un petit dossier qu’ils consultent. Je suis venu les mains vides.

L’animateur prend la parole, et je suis surpris de le voir auprès d’un poster de De Gaulle grandeur nature. Je suis étonné que personne ne s’en offusque. Sous le portrait, « OSONS LA FRANCE ». Je réalise que je suis tombé dans un traquenard, les Grands Débats étant organisés par le gouvernement.  Nous devons discuter de fiscalité. L’une demande ce que l’état donne pour les immigrés. L’autre répond que l’AMU prend l’argent qu’on pourrait donner aux plus démunis. Toute la table est d’accord, l’un ajoutant même qu’il faudrait renvoyer les immigrés chez eux, et interdire l’immigration.

Je me lève et enfile ma veste : « Je ne savais pas que c’était une réunion du RN. Bonsoir ».

Personne n’a répondu.

Partager cet article
Repost0
1 avril 2019 1 01 /04 /avril /2019 09:17

Un coup d’œil sur mon blog, qui a un peu changé d’aspect ; je trouve les commentaires. Les petites observations sympas de mes lecteurs assidus, famille, amis. Et puis celle-là, d’un admirateur anonyme, à propos du texte « J’ai pas les jetons » du 23 août 2014 :

« Putain mais ta gueule et la prochaine fois prends un jeton. 
Rejeter TA faute sur quelqu'un d'autre qui ne t'a RIEN demandé. Faut arrêter les conneries merde. 
Ce monde d'assisté.. 
»

C’est puissant, comme les grands orgues d’une cathédrale. On chuchote autour de toi (pour ne pas réveiller les saints qui pioncent et l’enfant bercé par la vierge Marie ?), et l’archevêque entonne un psaume, accompagné par la pleine puissance de l’organiste. De quoi frissonner et calmer toute velléité de bavardage.

C’est un gars courageux, mon fan, audacieux et modeste, comme en témoigne son anonymat. Je ne cherche pas dans mon entourage : je ne connais personne pouvant utiliser un vocable aussi surpuissant en une si piètre occasion. L’admirateur s’est lâché, avec sa verve et son humour.

Il m’aurait presque fichu les jetons !

Partager cet article
Repost0
29 mars 2019 5 29 /03 /mars /2019 10:03

Je vais profiter des soldes pour changer de GPS. Comment ça, je vais me faire rouler car ce qui n’est pas cher ne vaut rien ? Non, non, j’achète et je colle la petite dame Caroline qui cause beaucoup sur le pare-brise. J’entre une adresse. L’itinéraire est aussitôt affiché. C'est infiniment plus rapide qu'ouvrir une carte routière.

La voix sympa annonce « Prenez la première à gauche… euh non, la seconde à droite. Au temps pour moi… ah non, c’est bien la première à gauche. Ben maintenant faites demi-tour dès que possible ».

Un bug ? je change la voix et prends celle de Kevin. Le gars est réactif. Il connait déjà le parcours ; il enchaîne de suite « à à à cent cent cinq cent cinq cent cinquante m m mètres sor sor tez sortez à à à droite »

Viré, ledit Kevin, je choisis Béatrice. « Eh ! qu’est-ce que tu fous, tu ne vois pas que tu roules trop vite ? Ralentis, je n’ai pas le temps de te guider. Tu me gonfles. Reviens sur la file de droite. Mets ton clignotant. Passe ta cinquième. Double-le, qu’est-ce tu attends ? ».

Heureusement, le GPS possède un autre guide, Giovana : « Bonjour, mon grand; tu m’emmènes encore là ? pour la septième fois ! vas-y, je te fais confiance ; je ne dis plus rien. Sois prudent et bonne route. »

 

Ras le chapeau de ce copilote virtuel ! 

Partager cet article
Repost0
28 mars 2019 4 28 /03 /mars /2019 04:18

La cousine avait insisté : sa petite voisine était sortie du cabinet de l’ostéopathe sans ses béquilles. Alors, pourquoi refuser une visite de contrôle ? Pourquoi ne pas l’accompagner et prendre rendez-vous ? pourquoi souffrir de douleurs nocturnes quand tu peux être guéri ?

Ok, je prends rendez-vous pour un vendredi après-midi.

Pour s’y rendre, c’est facile : il faut programmer le GPS (sans lui, c’est mort !) pour arriver au niveau du 815 de la rue des Romarins, puis s’engager sur le chemin caillouteux qui lui fait face. Rouler ensuite sur plusieurs centaines de mètres dans la garrigue en évitant les ornières afin d’arriver dans un petit bois de chênes verts où bée un portail rouillé. Une pente raide et pierreuse permet d’accéder à la maison, en contrebas. La cousine est moins fière, avec sa canne. Au pied de la maison, il faut escalader une petite sente mal pavée pour entrer dans le cabinet du praticien.

La cousine étant dans l’incapacité de franchir l’obstacle, l’hôte propose un aménagement de la salle du rez-de-chaussée. Nous le suivons dans un capharnaüm, mais nous sommes bloqués par une marche d’un demi mètre. Il décide donc d’aller chercher une table pliante pour s’occuper de la cousine.

Je m’en vais attendre mon tour dans la voiture.

Lorsqu’enfin, il vient me chercher, nous empruntons la sente empierrée pour entrer dans une petite salle sans âme, froide. Je décris mes maux, et m’allonge sur la table d’examen. Il me propose une couverture, mais au vu de tout ce chantier alentour, craignant une étoffe crasseuse et poussiéreuse, je refuse.

Commence alors une lutte pour la survie. Tandis qu’il me bloque la nuque par derrière, il me demande de me détendre. Pas très facile quand on craint le coup du lapin ! une torsion à droite et les cervicales geignent dans un craquement lugubre. Vite faite, une torsion à gauche. Les prises s’enchaînent martyrisant dorsales et lombaires, qui claquent à leur tour. En quelques instants, je ne suis plus qu’un squelette ballotté, qui grince sous les assauts du tortionnaire.

Enfin satisfait, le bourreau m’offre de me relever, encaisse les billets et me raccompagne vers la cousine.

Pas de facture, pas de remboursement… mais quand tout va mieux, on ne réclame pas.

Le test de la première nuit est une véritable épreuve. Mon épuisement dans la soirée me laisse envisager un sommeil de plomb. Las, je tombe de sommeil, mais la douleur me tient éveillé. Aucune position ne me soulage. Mon remède assis en hauteur est inefficace, ma pommade n’apaise rien. Les heures traînent leurs aiguilles, et la souffrance persiste, satisfaite de mon refus de me gaver d’antalgiques. Le week-end est une douleur constante, les nuits des cauchemars interminables.

Le lundi matin, j’appelle le « magicien » pour un rendez-vous., donné aussitôt. Le magnétiseur me fait m’allonger et constate que ma jambe droite est beaucoup plus courte que l’autre. Il se balance au-dessus de moi, et après quelques minutes mes jambes ont récupéré la même longueur.

La douleur a disparu.

Partager cet article
Repost0
27 mai 2018 7 27 /05 /mai /2018 22:06

Les 3 jours avec la petite Nour sont terminés. 3 journées de rêve qui s’achèvent à Aix en Provence, à mi-parcours des résidences respectives. La maison fermée à clef, le sac à main dans la voiture, le voyage se passe sereinement. Au bistrot du rendez-vous la voiture bipe qu’elle aussi a soif. Pas de précipitation, on se désaltère d’abord ; le plein sera fait au retour. Au moment de régler les consommations, le sac à main, penaud, révèle l’absence de porte-monnaie et de carte bleue. Heureusement, une poche renferme quelques billets, et le chéquier est présent. Ce dernier sera bien utile à la station d’autoroute. Il faut donc surveiller les aires de repos. La circulation est chargée en ce retour de long week-end ; la concentration sur la conduite fait oublier les 2 stations-service, qui surgissent sur le pare-brise pour se coller un instant dans les rétroviseurs.

La petite aiguille de la jauge se dirige inexorablement vers le 0. Prochaine station à 58 km. Possible… mais en cas de panne sèche, c’est la catastrophe.

La tangente vers Cavaillon semble plus sûre. Sortie de l’autoroute pour trouver une station en ville. Direct à celle d’Intermarché. Sauvés ! Le stress qui pointait son pif a failli nous embobiner…

Mais c’est un jour férié, et la « pompeuse » n’est pas dans sa cabane. Il est donc impossible d’utiliser le chéquier ou les espèces. Seule l’autoroute permet de régler son carburant par le moyen du choix du client. Recherche d’un autre derrick. Il est tard, les rares stations sont fermées. Conduite économique pour rallier un autre bourg. Là, une grande surface offre ses pompes. Deux clients s’affairent, pistolet en main. Nous expliquons à une dame notre mésaventure, et lui demandons si elle accepterait d’utiliser sa carte bleue pour 10 €, contre la même somme en espèces. Elle acquiesce, et palabre aussitôt avec la machine par clavier interposé.

Sans l’empathie d’une inconnue, pas de carte bleue, pas de carburant. Mais un bon paquet d’embrouilles en perspective.

Partager cet article
Repost0
24 mars 2018 6 24 /03 /mars /2018 21:00

Contact avec le transporteur.

Il faut laisser le téléphone sonner pendant 20 minutes pour que la dame dise que l’entreprise n’est pas en cause, le coli devant être réceptionné au camion. Ce qui se passe après le camion n’est pas de leur fait.

  • Et vous n’êtes pas responsable de vos employés ?
  • Non !

Contact avec mamie MAIF, pour l’assistance juridique.

  • Oulàh, mais il ne fallait pas laisser entrer les livreurs chez vous ! on va essayer de faire quelque chose, mais la franchise est de 120 €. Pour l’éviter, il faut qu’on puisse contacter l’assurance adverse. A vous de l’obtenir.
  • Ben voyons, c’est facile !
  • En attendant, on dépêche un expert qui dira si c’est réparable ou pas. Vous devez faire diagnostiquer le coût des réparations par un dépanneur.
  • Alors l’expert, il sert à quoi ? et c’est moi qui paie le dépanneur.
  • C’est la procédure, monsieur !

Contact avec la Carte Visa Premium qui rembourse les achats faits avec cette carte s’ils sont détériorés dans les 2 jours.

Totoche Carte bleue fait patienter de longues minutes avant d’écouter le récit des misères, passe un autre service qui fait largement attendre avant de poser des questions et diriger vers un dernier service. La musique reprend de nombreuses fois et Totoche est là.

  • Ce service offert par la Carte Premium est momentanément suspendu.
  • Ah ? le temps que mon affaire soit caduque ?
  • On ne sait pas, monsieur.
  • Mais quand j’ai souscrit à cette carte, il existait ; depuis, vous avez renouvelé ma carte automatiquement, sans m’avertir au préalable des changements.
  • C’est à chacun de se renseigner, monsieur.

Toutes ces démarches simples ont un but : apprendre à rester Zen…

Mais il y a des coups de torchon mouillé sur les cuisses qui se perdent !

Partager cet article
Repost0
22 mars 2018 4 22 /03 /mars /2018 23:00

Attendu depuis plusieurs jours le nouveau téléviseur doit être livré en début de cet après-midi du premier jour du printemps.

Commandé sur Internet à la faveur d’une bonne réduction sur une vente flash, Top Achat avait tout de suite accepté de rembourser la différence avec une nouvelle promo encore plus avantageuse.

La grille reste donc ouverte pour l’arrivée du camion… qui est resté en haut du chemin. Deux livreurs sont surpris au milieu de la cour, portant l’écran géant dans son emballage.

  • On n’allait quand même pas vous le laisser sur la route !

Sympas, les gars. Café offert, on observe le carton en parfait état. Le livreur à la casquette propose à son copain d’ouvrir le carton pour vérifier l’état du poste. Ils opèrent vite mais avec application. Coco casquette explique comment il faut installer le pied de l’appareil. Il avise la table sur laquelle j’ai préparé une nappe, y ajoute un plaid et deux coussins pour éviter de rayer l’écran. Il me réclame un tournevis et s’emploie à visser le pied.

Remerciements chaleureux et offrande d’un billet pour leur amabilité.

Des livreurs aussi dévoués, ça donne confiance dans la société.  

Ils sont à peine remontés dans leur camion et que l’ancien téléviseur est à peine déposé de sa place sur le meuble bas qu’un fracas terrible secoue la maison.

Le grand téléviseur a glissé des coussins et s’est fracassé au sol.

Partager cet article
Repost0
20 mars 2018 2 20 /03 /mars /2018 17:58

Après-midi courses.

Je quitte le parking de la boulangerie, et récupère la route principale. A droite, une voiture noire sort du garage Volkswagen et tente de me griller la priorité. Eh ptit gars, ça m’étonnerait que tu puisses passer… je ne cède pas le passage, et le gros vitupère derrière. J’ai droit à des gesticulations et à un doigt d’honneur qui me fait ralentir. Le balèze s’énerve, double comme un malade et freine devant moi, en se mettant en travers de la route. Dommage que je ne possède pas un vieux 4x4, car je n’aurais pas ralenti et lui aurait crashé son jouet. Mais je prends soin de ma voiture et m’arrête derrière sa caisse. Il sort en furie pour se précipiter vers ma portière. Je suis tranquille : je suis enfermé. J’ameute cependant le voisinage, et qui sait, un flic en vadrouille, en maintenant le klaxon appuyé. Le chauve gesticule, et me demande de sortir pour me casser la figure.

Ben tiens, je vais sûrement ouvrir ma portière ! Fou de rage, il frappe ma vitre de son poing. Mon matériel est solide et ne cille pas. Je le regarde sans rien dire tandis que son numéro d’immatriculation est vite inscrit sur une feuille.

Est-ce cela qui lui rend sa raison ? il se précipite vers sa voiture et repart comme un fou.

Tiens ? Il y avait des voitures derrière moi, et un piéton qui a observé la scène à bonne distance d’éventuels dommages collatéraux. Chacun a attendu le happy end.

Maintenant que la récrée est terminée, je vais remplir mon caddie… J’y file un jeton pour le dégager des autres, grimpe dedans et « couic couic » je m’enferme et remonte les vitres. On ne sait jamais…

Partager cet article
Repost0
19 mars 2018 1 19 /03 /mars /2018 22:08

La voiture roule tranquillement sur la petite route qui serpente entre vignes et serres de cultures de fraises. Les limitations se succèdent 50… 30… 70… 50.

Les pupilles dilatées par les gouttes de Mydriaticum, je vois un paysage flou défiler sous un soleil agressif.

Au loin, un photographe a posé son appareil sur un trépied noir. Drôle d’idée, que de photographier la route … à chacun ses lubies !

A l’arrivée de la voiture le paparazzi tout de bleu vêtu s’avance, suivi de son copain qui sort d’un fourré. La police ?

L’un des deux fait signe de stopper. Pas de souci, mon gars, mais nous risquons d’être en retard.

  • Vous roulez trop vite, à 67 km/h. Ici, c’est limité à 50.

Une tentative pour amadouer le chef :

  • J’ai un rendez-vous pour un examen des yeux et je suis un peu en retard.

Inflexible, le grand bleu insiste :

  • Veuillez couper le moteur, s’il vous plait

Un petit couplet de repenti :

  • Vous avez raison, il n’y a pas d’excuse à un excès de vitesse. Nous râlons quand les gens roulent trop vite près de notre maison, et nous ne valons pas mieux qu’eux. Nous faisons toujours attention, mais tant pis pour nous.

Le chef compatit :

  • Pour cette fois, je vais vous taper sur les doigts, mais il ne faudra pas recommencer.

La conductrice remercie :

  • Merci, monsieur, je ferai encore plus attention.

Sympa, la police municipale, quand elle bosse dans la nature ! Les vignes du Seigneur pousseraient-elles à l’indulgence ?

Partager cet article
Repost0
28 février 2018 3 28 /02 /février /2018 16:42

Ce matin, gym douce. La profette, jeune, est agréable. Elle plaisante durant les exercices, faisant mine d’être épatée par les prouesses des sportifs d’un âge bien plus avancé que le sien.

J’arrive dans le gymnase, mon tapis roulé sous le bras, une petite bouteille d’eau à la main. J’entre dans un des vestiaires réservés aux hommes, afin d’y déposer mon manteau et mes chaussures que je troquerai contre des patins.

La porte s’ouvre sur un fessier nu qui bavarde avec un pubis velu.

Voilà qui me gêne à la limite de l’agression. Cette impudeur des autres, cette exhibition ostentatoire me pétrifie. Nullement incommodés, les indécents poursuivent leur discussion, sans se couvrir lorsque je sors.

Un autre vestiaire doit pouvoir m’accueillir… mais le décor ne risque-t-il pas d’être identique ?

C’est qu’il n’a pas fait la guerre, le petit moi !

Je me souviens de mon temps de bidasse. Le camion s’est arrêté en plein campagne. Les ridelles ont été descendues. « Allez, tout le monde pisse », a crié l’adjudant. Nul arbre, nul buisson. Je suis resté assis. Ce qui m’a valu les sarcasmes du gradé (« alors la chochotte, on ne veut pas montrer sa quéquette ? »), et une nuit glaciale de garde. Même sanction lorsque j’ai attendu que les douches collectives soient terminées pour prendre la mienne.

Si je n‘ai pas fait la guerre, je fais de la résistance…

Partager cet article
Repost0