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25 septembre 2020 5 25 /09 /septembre /2020 15:54

Une âme du village a créé un compte Facebook pour… informer, discuter, s’entraider. On y lit vite des ragots et des aventures. Ainsi Madame Truc-Muche a-t-elle perdu son chat. Monsieur Bidule a appelé les services de la mairie pour retirer un ragondin de sa piscine…

Et un jour :

Emi : Je fais école à la maison et avec d’autres mamans nous organisons des rencontres, des sorties. Merci de faire partager ce lien pour les familles qui aimeraient faire des rencontres.

Clo : Est-ce bien le moment ? 😡  Grrr

Emi : Le moment de quoi ? je comprends pas trop votre remarque, je vous vois énervé, mais on se connait pas, pourquoi être énervé d’une publication ? faut avoir un gros problème psychologique pour être énervé sur un partage de groupe…

Emi : Votre nom me disait quelque chose, je me suis dit « non pas possible », eh bien si, j’ai été au collège avec votre fille la plus jeune je crois… et votre mari a était mon instituteur une année…🤣

Emi : je me souviens d’un paquet de bonbon au collège 🤣🤣

Clo : non, pas énervée du tout, juste une simple remarque au vu de l’actualité. Pour le reste, ça manque de précision.

Emi : Alors pourquoi avoir mis un smiley énervé ? si vous ne l’êtes pas ? Au vu de l’actu, moi j’en ai un peu rien à foutre, d’une je regarde pas la télé (et apparemment vu la peur des gens j’ai raison), de deux j’ai mes informateurs et je sais que je n’ai pas à avoir peur, de trois je préfère vivre heureuse jusqu’à la fin de ma vie avec les gens, plutôt que vivre mes derniers instants dans la peur et seule dans mon coin.

Maintenant il serait bien que les gens qui ont peur restent chez eux, et arrête de juger les autres, vous n’avez rien d’autre à faire que de venir ici et faire une remarque non constructive ? vous ne voulez pas sortir, ni voir du monde, c’est votre problème, pas le mien, laissez les gens faire ce qu’ils veulent. De plus ce groupe, vu votre âge, ne vous concerne nullement…

Ce que Clo n'a pas répondu : Votre jeunesse revendiquée (puisque vous excluez les personnes âgées du groupe) vous autorise-t-elle à mépriser et insulter une aînée ? Pour un smiley, qui n’est qu’un petit dessin comique, vous vous lancez dans une pseudo analyse psychologique qui n’a aucun sens.

Beaucoup de jeunes ont heureusement cette empathie qui vous fait défaut : ils respectent leurs aînés, leurs craintes (plus pour leur famille que pour eux-mêmes). Ils n’hésitent pas à sacrifier ce que vous appelez votre liberté pour le bien-être des plus fragiles.

Pour ne plus être importunée par votre méchanceté, je quitte ce groupe.

 

Note de l'instit : J’ai dû rater quelque chose dans mon enseignement, au constat des fautes et du manque de respect pour autrui. J’aurais peut-être bien fait de proposer un redoublement ?

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10 septembre 2020 4 10 /09 /septembre /2020 03:17

Un fossé sépare notre terrain de celui du « chimiste ». Deux jours après la scène de violence, un liquide noir s’écoule lentement. Nous remontons son léger courant, jusqu’à une énorme buse provenant sans doute de la cave coopérative, que je joins au plus vite.


-    Je vous appelle pour vous signaler qu’un liquide noir semble provenir de vos chais. S’il s’agit de vin, cela ne me dérange pas, mais vous avez peut-être un souci.
-    Merci de votre appel. Une cuve a été nettoyée et nous a causé un problème.
-    En tout cas, ce n’en est pas un pour moi.
-    Merci, monsieur. Évitez de prendre une paille ; venez plutôt chercher votre vin à notre cave.


Ce vin en fermentation serait-il ce faux acide sulfurique ? Le « chimiste » se serait-il trompé ? ne pas reconnaître l’odeur du vin sur ses mains exemptes des méfaits de l’acide, ça peut ruiner une notoriété… mais renforcer une réputation de malveillance.
 

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8 septembre 2020 2 08 /09 /septembre /2020 20:50

Les relations sont bonnes avec Jérôme, qui habite la maison située de l’autre côté de la route. Pas de grandes embrassades, mais des petits services sont rendus à l’occasion.

Mis au fait de ces événements, Jérôme s’inquiète pour son puits, qui suit certainement la même veine que celui qui est dit pollué. Il teste son eau et constate que le PH est resté stable. Il est rassuré.

Deux jours plus tard, il a discuté avec le type jeune. Il est content que ce dernier ait enfin consenti à lui dire bonjour. Le gars lui a dit qu’il allait faire analyser l’eau de son puits, puisque sa profession est en rapport avec la biologie. Il saura prouver que j’ai empoisonné son eau.

  • Le « chimiste » est assez stupide pour mettre ses mains dans l’acide ? demandé-je.
  • Il ne faut pas réagir comme ça. Il ne faut pas le juger.
  • Et ça ne fait rien s’il me croit coupable ?
  • C’est son idée.

Je suis KO. Jérôme n’est donc qu’un petit péteux. Notre connivence n’a pas tenu plus longtemps qu’une conversation avec un abruti ! En cherchant à avoir une bonne relation avec Mr Puits, il a ruiné la nôtre.

Le lendemain après-midi, un bruit de motopompe m’interpelle. Le chimiste arrose ses plantes avec l’eau de son puits !

C’en est donc fini, de l’acide sulfurique ? Déjà ?

Le gars avait vu des bulles à la surface de son puits. Il en avait déduit que quelqu’un avait pollué l’eau avec de l’acide sulfurique. Comme un dimanche nous avions fait intervenir la police pour tapage diurne, les coupables étaient démasqués. Les scènes de violence ont pris le relai.

Des excuses ? Fi donc ! C’est d’un ton très agressif que le gars s’est adressé à Claudine qui le regardait arroser ses plantes.

  • Et quoi ? (Dans le langage des ploucs, ça doit signifier « Je suis désolé, Madame »)

L’acide demeure quelque part, hors de l’eau.

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3 septembre 2020 4 03 /09 /septembre /2020 01:09

Un type jeune sonne à la grille, qui reste fermée. La distanciation sociale est présente.

Il explique qu’il possède le terrain qui jouxte l’entrée de la maison. Il en a défriché une partie, y a planté quelques arbres et souhaite retaper le vieux cabanon qui menace ruine. Il montre ses mains qu’il a trempées dans l’eau bouillonnante de son puits où, affirme-t-il, un malfaisant a versé de l’acide sulfurique. Bizarrement, ses mains ne présentent rien de particulier.

Il ne sait pas ce qu’il fera de cette eau, puisqu’il ne pourra plus l’utiliser pour arroser ses plantes. La discussion porte alors sur une plainte nécessaire ; l’acte est d’autant plus criminel que l’homme dit boire de cette eau de source.

Il affirme n’avoir pas d’ennemis, et soupçonne le voisin d’en face. Je m’insurge et tente de le convaincre que c’est impossible : Jérôme entretient des jardins, et son mode de vie est incompatible avec de tels agissements.

Une demi-heure plus tard, la sonnerie de la grille intervient de nouveau. Le portail s’entrouvre, et une femme le franchit, se présentant comme la mère du type jeune. Le ton n’est plus affable.

C’est une furie qui hurle qu’on a voulu les empoisonner. Comme elle est sourde à mes dénégations, je lui tourne le dos, décidé à rentrer à la maison. Elle me poursuit en criant. Je vais alors vers elle en lui intimant l’ordre de sortir de chez moi. Je la prends par un bras pour la conduire vers le portail, mais elle ne bouge pas, et me bourre de coups d’avant-bras dans le thorax. C’en est trop pour mes lombaires qui tentent vainement de les éviter.

La distanciation n’existe plus. Théo vient vers moi, et me soustrait à la harpie, qui s’en prend à Claudine de la même façon et jette ses lunettes au sol. Elle l’insulte, et menace de représailles et de tuer la famille avec un fusil.
La police est appelée, mais ne se déplacera pas car la folle est enfin partie.
Une plainte est déposée le lendemain, à la gendarmerie.
(à suivre)
 

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27 janvier 2020 1 27 /01 /janvier /2020 14:23

Maître lapin voulait les systèmes individuels d’assainissement des eaux usées vérifier. Pour valoriser ses compétences, il décida de facturer ses services 190 €. Pour une heure seulement d’observation, l’opération était rentable.

Las de n’obtenir aucune réponse à ses sollicitations, il décida son compagnon Maître Rat de l’accompagner dans ses démarches, moyennant finances. Maître Rat par l’argent alléché lui prêta allégeance : 190 € pour lui et la même somme pour Maître Lapin, c’était le mettre à égalité avec son compagnon.

Tous deux s’en furent donc exposer aux propriétaires récalcitrants la bonne opération pour eux-mêmes : chaque contrevenant ne devait plus 190 €, mais 380 €, conformément à l'article L.5214-16.

C’est à ce moment que Sieur Belette se rebiffa, faisant valoir qu’il avait un jour pris rendez-vous avec Maître Lapin, lequel n’était pas venu, et ne s’en était pas même excusé.

Il en fallait plus que cela pour perturber Maître Lapin.

« A notre lettre recommandée vous n’avez pas répondu, semble-t-il. Et qu’avez-vous fait quand je vous ai appelé aux premiers frimas ? Vous n’avez pas été agréable ! Vous avez sous-entendu que je manquais de savoir vivre ! »

Sieur Belette ne se laissa pas impressionner.

« A mon retour de cure, j’ai vu le récépissé d’un recommandé. Mais je ne savais pas qui me l’avait envoyé. Je n’ai donc pas pu y donner suite. »

Maître Lapin, à bout d’arguments, décida de laisser choir son compère Rat.

Moralité : Les puissants retournent vite leur fourrure, même aux dépens de leurs comparses.

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9 janvier 2020 4 09 /01 /janvier /2020 08:44

Un paquet à envoyer ? Monsieur Col. s’en charge.

Sur le site Colissimo, tout est bien expliqué : bien emballer les articles, peser le tout, renseigner les champs expéditeur et destinataire, choisir le lieu de départ (bureau de poste ou boîte à lettres), celui d’arrivée (boîte à lettres, point-relais, bureau de poste), payer, imprimer l’étiquette à coller sur le colis.

Le colis est déposé dans la boîte à lettres. Avisée, la factrice le récupère le lendemain et laisse un coupon de prise en charge.

Un service EXTRA, d’autant plus qu’un numéro de suivi permet de contrôler le voyage du paquet.

Le petit colis est donc embarqué dans la fourgonnette en classe éco. Première étape au centre de tri de la région. La nuit dans un hangar glacial parait interminable, même en présence de centaines d’autres locataires. Chacun semble écouter avec effroi le mistral qui secoue les tôles comme s’il voulait les arracher.

Le jour se lève à peine lorsqu’une poigne solide s’empare du paquet et le projette dans un vaste panier presque plein. Légèrement éborgné, le colis reprend son voyage, sur route et sur rails.

Il devrait être livré dans la matinée du surlendemain. Pour l’instant, il faut passer une nouvelle nuit dans un entrepôt, après de nombreuses manipulations.

Le jour de la délivrance est enfin arrivé. Le facteur regarde l’adresse inscrite sur le colis : « 24 rue Georges Clémenceau ». Il redresse la tête et lit la plaque émaillée « Rue Georges Clémenceau ». Le nom du destinataire correspond à l’adresse. Le gars doit sûrement soupçonner quelque chose de louche, pour qu’il décide de ne pas livrer le colis, et de noter dans le suivi : « adresse incomplète ».

L’expéditeur tente de joindre le Service Client, et ça fonctionne au premier essai.

« Pour obtenir des informations sur la livraison d’un colissimo, tapez 1 ou dites oui »

« Si vous connaissez le numéro du colissimo, tapez 1 ou dites oui »

« Si le numéro ne comporte que des chiffres tapez 1 ou dites oui, sinon tapez 2 ou dites non »

« Veuillez épeler distinctement les caractères de votre colis, lettre à lettre, chiffre à chiffre »

… musique …

« Je vois que votre colis est en attente d’instruction car l’adresse de livraison est incomplète. Si vous souhaitez nous indiquer des éléments, je vous invite à demander la mise en relation avec le Service Client. »

« Souhaitez-vous réécouter le message ? dites oui ou non. »

« Je vous remercie pour votre appel et votre confiance, et reste à votre disposition. »

 

Donc, puisque le Service Client n’agit pas, il faut appeler le Service Client.

Simple !

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21 décembre 2019 6 21 /12 /décembre /2019 17:03

Une balade de santé sur les comptes bancaires. Les rares chèques débités sont contrôlés, les tickets de carte bleue déchirés à mesure de leur encaissement.

Tout semble correspondre jusqu’à un débit de 70 € payé par carte.

L’intitulé « Sumup*maison(FRANCE) » ne fournit aucun renseignement sur  la nature de l’achat. Sumup ? Qu’est-ce ? Internet explique qu’un Sumup est un terminal de paiement mobile, un petit boîtier gros comme une mimine de bébé dans lequel on insère sa carte pour régler un achat chez un commerçant.

Ça rend intelligent, Internet, mais ça ne règle rien : aucun boîtier n’a jamais été commandé, ni reçu. La fraude à la carte bleue étant sérieusement envisagée, la banquière est convoquée dans les plus brefs délais… après ses trois jours de récup. Elle propose alors de faire opposition sur la carte bleue, pour éviter toute fraude supplémentaire. En période de Noël, il est bien compliqué de se passer de ce moyen de paiement. Elle offre une autre piste : elle va contacter sa direction pour en savoir plus sur ce Sumup.

Efficace, la gamine : elle rappelle presqu’aussitôt.

  • Le débit a été effectué au profit de Coiffure, ça vous dit quelque chose ?

OUPS ! Le salon de coiffure… qui ne donne pas de ticket de paiement… aux oubliettes !

La jeunette rigole. Elle phantasme sur une cachotterie de Madame trahie par sa carte, le mari pas content du tout parce que son souhait d’une canne à pêche à quarante euros avait été jugé trop onéreux. Le gars qui va passer les fêtes en garde à vue pour avoir corrigé les excès de son épouse. Bien fait pour lui : régler son compte n’autorise aucune violence vis-à-vis d’autrui. Mari trop con, mari en prison.

La réalité, c’est qu’une opposition pour de jolies mèches de cheveux, une coiffure seyante, eût été nulle.

A un poil près, les agapes de la Nativité se résumaient à une banane et un carré de chocolat à partager en deux.

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21 décembre 2019 6 21 /12 /décembre /2019 16:57

Une belle table pour les fêtes commence par une jolie nappe.

Assez des nappes en papier qui se gondolent à la moindre éclaboussure, se déchirent dès qu’un couteau les frôle. Cette année, ce sera une toile cirée argentée. Elle ne sera pas jetée mais réutilisée au fil des fêtes. Rentabilité et écologie.

2,40 m x 1,40 m pour 10 € chez Edouard… impeccable.

Déballée de son enveloppe transparente, elle est superbe. Allongée sur la table, elle révèle toutes ses rides.

Internet explique qu’on peut lui frotter le dos, avec un fer et une pattemouille.

Oui, ça va plutôt bien, la belle est docile.

Madame la nappe retourne s’étendre sur la table. Catastrophe ! si le lifting est réussi, les motifs sont lissés, témoignant des passages du fer.

La nappe, qui a perdu sa superbe, sera vouée aux travaux de peinture.

Chance ! CentreOk en propose au détail, donc sur rouleau. Les mesures de la table sont prises. 1,80 m de long, 2,20 m avec une rallonge, 2,50 m pour le retombé.

La caissière CentreOk coupe à la longueur demandée. Un travail propre, la nappe étant précautionneusement roulée. Les 10 € changent de tirelire.

Vite déroulée, elle est magnifique… mais trop courte. Force est d’admettre que de toutes les mesures prises la plus petite a été retenue : 1,80 m.

L’opération rentabilité prend l’eau ; elle coule à pic.

A moins de… sauf si… la première nappe couvre la table et la seconde la recouvre. Ce sera très bien, et chacun pourra imaginer que des esprits inventifs ont trouvé l’originalité de cette décoration.

Le secret sera bien gardé.

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7 décembre 2019 6 07 /12 /décembre /2019 12:35

Le gaufrier a failli arriver avant d’avoir été commandé. Il faut le tester de suite. La pâte est donc préparée suivant la recette livrée avec l’appareil, puis laissée au repos au réfrigérateur.

Un nettoyage des plaques, un raccord au secteur, et l’engin signale son contentement par deux diodes allumées, l’une rouge l’autre verte. La verte s’éteint. La louche dépose la pâte. Patienter quatre à cinq minutes. Le délai passé, le matos est ouvert. La pâte gît sur la plaque inférieure, blême et plate. La bouche se referme pour une session supplémentaire. Les mâchoires s’ouvrent à nouveau. Stupeur : la pâte n’a pas changé d’aspect.

Changement de rallonge, nouvelle prise ; nouvelle session. L’impatience gagne les pros de la gaufre. Les mandibules s’écartent enfin, laissant apparaître une pâte molle, blanche, pas cuite. Grosse colère.

Illico, tout est éteint. Le bol de pâte réintègre son rayon dans le réfrigérateur. La rallonge retrouve sa place dans le cellier. Les fouets glissent dans le lave-vaisselle. La table est rangée.

Tour rapide sur Internet pour joindre le vendeur.

: Vous êtes :

£ Satisfait du produit

þ Insatisfait

£ Le produit est arrivé en retard

þ Le produit est défectueux

£ Le produit ne correspond pas à votre attente

£ Vous voulez un produit de remplacement

£ Vous souhaitez un remboursement par chèque

þ Vous souhaitez un remboursement sur votre carte bleue

: Veuillez trouver un Point Relais… Point Relais OK.

: Veuillez imprimer le bon ci-joint, le coller sur votre retour et déposer votre paquet au Point Relais.

C’est proprement emballé, imprimé, déposé.

: Votre remboursement est prêt.

Impeccable… sauf… sauf que…

Les fouets sont restés dans le lave-vaisselle...

Et alors ?

Alors LA boulette a bien failli ruiner la réputation de la famille : les fouets ont été mentalement associés aux gaufres ; il a donc été envisagé de les envoyer au vendeur du gaufrier, en pensant qu’elles en faisaient partie.

Le batteur auquel ils appartiennent n’aurait plus servi à rien. Qui a parlé de boulette ?

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6 décembre 2019 5 06 /12 /décembre /2019 00:28
Certaines montures sont restées à l’état sauvage. Elles semblent apprivoisées, posant avec légèreté leur pont sur l’arête nasale, leurs cambres tutoyant les lobes auriculaires. Mais il en faut peu pour que leur caractère impétueux les emporte.
Un geste trop vif, un coup de vent violent, et elles filent verres à terre.
Dernièrement, une branche d’automne les a effarouchées. Quand celle-ci les a un tantinet effleurées, elles se sont précipitées dans la benne à végétaux. La vie semblait les avoir quittées, un verre reposant loin de son cercle, inerte.
Appelé en urgence, un agent de la déchetterie alla vite chercher une échelle pour descendre dans le conteneur heureusement vide.
Par une seconde chance, le verre était indemne, la monture ne souffrant que d’une fracture d’un cercle et d’un tenon à peine écorché.
Une attelle de bande adhésive permit au verre de réintégrer sa place, en attendant une nouvelle monture, offerte par la garantie de l'opticien.
Mais rien ne garantit que la prochaine monture soit plus docile.
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